Le 22 octobre, c'était la journée mondiale de l'énergie. À cette occasion, voici un rappel de l'origine de l'énergie en France.
L’énergie consommée en France provient principalement des énergies fossiles. Les énergies renouvelables ne représentent que 14 % de notre bouquet énergétique actuel. Leur part devrait passer à 32% en 2030.
L’électricité provient majoritairement des centrales nucléaires (¾). Une partie de l’électricité est également produite par les énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire photovoltaïque). On peut également produire de l’électricité à partir des déchets (le biogaz issu de la méthanisation et la chaleur issue de l’incinération des déchets sont récupérés pour produire de la vapeur et actionner une turbine produisant de l’électricité).
La France ne dispose pas de grandes ressources énergétiques fossiles ou fissiles
Les gisements de pétrole et de gaz conventionnel sont limités et en cours d’épuisement, l’exploitation du charbon est économiquement déficitaire et a été abandonnée.
Il n’y a plus de mine d’uranium en activité. L’exploitation des gaz de schiste suscite des débats quant à son impact sur l’environnement.
La France importe 98,5 % de son pétrole (Afrique, pays de l’ex-URSS, Moyen-Orient, Mer du Nord), 98 % de son gaz naturel (Norvège, Pays-Bas, Algérie, Russie), tout son charbon (Australie, États-Unis, Afrique du Sud, Colombie) et tout son uranium (Australie, Canada, Gabon, Niger, Russie).
Les énergies renouvelables sont disponibles partout sur le territoire français
Le bois énergie : c’est la première ressource renouvelable en France. Le bois énergie représente 40 % des énergies renouvelables utilisées aujourd’hui en France. Le bois représente encore un très fort potentiel de développement en France, dans le respect d’une exploitation durable des forêts.
L’hydraulique : il s’agit de la deuxième source de production d’électricité après le nucléaire. Les sites favorables aux grands barrages sont aujourd’hui largement équipés, même si certains aménagements pour en augmenter la capacité sont envisageables. Le petit hydraulique peut encore se développer, à condition de maîtriser son impact sur l’environnement.
L’énergie des marées n’est exploitée que dans l’usine marémotrice de la Rance.
L’éolien : la France dispose du deuxième gisement éolien d’Europe. (production terrestre et off-shore). L’éolien est aujourd’hui une technologie mature et fiable avec un potentiel de développement encore très important en France.
L’énergie solaire photovoltaïque est disponible partout sur le territoire. Si sa part dans le mix électrique est encore faible, cette filière est dans une dynamique très positive (+17% de progression en 2015) et possède encore un potentiel de développement très important. 70% du parc total est situé au sud de la France métropolitaine où le niveau d’ensoleillement est jusqu’à 35% supérieur aux régions du nord de la France.
L’énergie solaire photovoltaïque et l’éolien sont 2 énergies qui sont appelées à se développer le plus d’ici à 2030.
La géothermie profonde : la géothermie profonde pour le chauffage urbain est exploitable dans certaines zones favorables, en particulier les bassins parisien et aquitain.
La recherche se poursuit pour développer de nouvelles sources d’énergies renouvelables :
- les énergies marines pour produire de l’électricité à partir des courants marins, de la force des vagues et de la houle, des marées, des différences de température entre surface et grands fonds, voire des gradients de salinité ;
- la géothermie profonde pour exploiter la chaleur du sous-sol (4 500 mètres) pour produire de la vapeur qui entraînera un générateur électrique ;
- l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables
- les biocarburants avancés obtenus à partir de résidus agricoles, de ressources forestières, de déchets organiques ou d’algues, pourraient permettre de réduire la concurrence avec les usages alimentaires et la consommation d’espace.