Je me suis recueillie
	et j'ai cueilli 
	l'herbe de l'instant
	l'aube du printemps
	la fleur du firmament
	le sens de l'essence.
	La terre a accueilli en soi,
	caché dans une coquille, 
	le secret de la naissance. 
	J'ai voulu peindre 
	dans l'iris de tes yeux
	les roses bleues des cieux charmants,
	les roses blanches de la pureté de l'été
	et leurs pétales légers qui volaient au vent,
	au son d'une musique chaude ....
	J'ai respiré
	le parfum de la terre 
	humble et austère
	et j'ai senti la mort
	s'emparer d'elle
	et lui murmurer doucement 
	que les feuilles d'automne
	sont une démonstration d'amour
	que les arbres lui donnent.
	Et puis l'hiver arriva
	dans le jardin frileux
	et tout se tut. 
De Nadine Léon
				  
				

