Mieux connaître le Moustique Tigre

moustique tigre ©IRD

Bien que nuisant, tous les moustiques ne transmettent pas de maladies. Aedes albopictus est un moustique tropical plus connu sous le nom de "moustique tigre".
Le moustique tigre est un vecteur de maladies virales (chikungunya, dengue, Zika). Heureusement ces maladies ne sont pas présentes en permanence France métropolitaine, le moustique tigre ne peut transmettre un de ces virus que s'il a piqué une personne dans la semaine où celle-ci revient, porteuse d'un virus, de certains DOM-TOM ou pays étranger. Mais une fois que le moustique est porteur du virus, il peut le transmettre à chaque personne qu'il pique.
Ainsi, éviter la prolifération du moustique tigre est un élément essentiel de la prévention contre la mise en place d’épidémies.
La lutte contre le moustique tigre repose :

  • Pour tous : sur la participation de chacun pour détruire les gîtes larvaires (80% des gîtes se trouvent dans nos jardins ou nos terrasses).
  • Pour les voyageurs : sur l’usage de répulsifs durant ses voyages en zones endémiques (dengue, chikungunya ou zika) durant le voyage et durant 7 jours après le retour en métropole.

Le moustique tigre a une activité principalement diurne avec une recrudescence d’activité le matin et en fin de journée.
Il n’existe pas de vaccin contre la dengue, le chikungunya ou Zika. Pour limiter au maximum les risques d’infection, il est important  :
- d'éviter la prolifération des moustiques potentiellement vecteurs de ces maladies
- de se protéger contre le moustique tigre, c’est d’abord éliminer ses lieux de vie et ses lieux de ponte. Les produits anti-moustiques (insecticides et répulsifs) ne permettent pas d’éliminer durablement les moustiques.
2 gestes simples sont donc essentiels :
Eviter le développement des larves de moustiques

  • Vider une fois par semaine ou ranger les endroits où l’eau peut stagner, à l’intérieur comme à l’extérieur : coupelles des pots de fleurs, arrosoirs, jeux, objets décoratifs, pneus usagés, encombrants, vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées des gouttières...
  • Pensez aussi à entretenir les sépultures dans les cimetières, lieux propices au développement des moustiques.
  • Couvrir les réservoirs d’eau : bidons d’eau, citernes, bassins avec un voile, une moustiquaire ou un simple tissu ainsi que les piscines hors d’usage.

Se protéger des piqures

  • Porter des vêtements longs et protéger les pieds et chevilles, ce sont des mesures très efficaces pour réduire l'exposition aux piqûres. L’imprégnation des vêtements par des insecticides renforce cette protection (avantages : persistance du produit, coût et sécurité d’emploi puisque le contact avec la peau est fortement réduit).
  • Utiliser des répulsifs cutanés, ils contiennent un principe actif qui éloigne les insectes sans toutefois les tuer (à  appliquer sur toutes les parties découvertes du corps (à l’exception des muqueuses et des lésions cutanées étendues), visage compris, durée de la protection entre 6 à 12 heures selon la concentration du produit et de la température extérieure, à renouveler en fonction de la transpiration ou des bains et des douches, l’utilisation de crèmes solaires diminue l’efficacité de protection des répulsifs et réciproquement).

Consultez ici la liste des répulsifs recommandés par la ministère de la santé
Des précautions d’emploi sont à respecter notamment chez l’enfant et chez la femme enceinte. L’emploi de moustiquaires de berceau est le moyen prioritaire de protection efficace des jeunes enfants et la protection par le port de vêtements couvrants est particulièrement recommandée.
Dans l’habitat, il est possible d’équiper portes et fenêtres de moustiquaires afin de réduire la présence de moustiques. Les moustiques n’aimant pas les endroits frais, la climatisation est également un bon moyen de protection individuelle.
Comment le reconnaître ?
Aedes albopictus est surnommé « moustique tigre » en raison de zébrures qui parcourent son corps effilé. Cependant, d’autres espèces de moustiques sont plus ou moins zébrées également et peuvent être confondues avec le moustique tigre.
Le moustique tigre se développe en quatre étapes : œuf, larve, nymphe et adulte. Il privilégie de petites quantités d'eau claire pour pondre ses oeufs et se développer.
En période hivernale, il n’y a plus de risque de piqûres puisque le moustique entre en période de repos.
Tous les moustiques n’occupent pas la même niche écologique. Le moustique tigre est adapté à l'environnement humain et se développe préférentiellement dans des environnements péri-urbains, ainsi que dans des zones urbaines très denses. Il se développe dans toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels où l'eau peut stagner : vases, pots, fûts, bidons, bondes, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots...
Le moustique tigre a une activité principalement le jour avec une recrudescence d'activité le matin et en fin de journée. C'est donc dans la journée qu'il faut se protéger.
4 astuces pour reconnaître un moustique tigre :

  • C’est un moustique : il a donc deux ailes, une paire d’antennes longues et une trompe dans le prolongement de la tête,
  •  Il a des rayures noires et blanches (pas de jaune), sur le corps et les pattes,
  •  Il est très petit, environ 5mm,
  •  Il est source de nuisance et pique le jour.

source : https://www.occitanie.ars.sante.fr/moustique-tigre-3
 

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